Les concepts tels que le Polycentrisme et la Cohésion Territoriale, introduits dans les débats européens sur le développement territorial afin de guider les interventions publiques, restent difficiles à « opérationnaliser » politiquement dans la mesure où les réalités qu'ils sont censés recouvrir restent mal définies.
Du fait de l'absence de distinction entre des dynamiques d'échelles très diverses, et de nature différente, ces notions tendent à devenir un jargon communautaire dont chacun extrait une signification adaptée à son discours ou à ses intérêts. Un processus de "décantation" doit être engagé afin qu'ils puissent donner lieu à une mise en cohérence des politiques territoriales. En permettant d'illustrer la dimension multi-scalaire des dynamiques sociales, l'application HyperCarte peut à cet égard contribuer à démontrer l'importance des enchaînements entre processus d'échelles différentes.
De plus, HyperCarte engage à travers la notion de discontinuité une réflexion sur les effets de frontière. L'utilisateur peut ainsi aborder la cohérence territoriale à partir d'une approche relationnelle entre territoires basée sur leur positionnement spatial , et non plus seulement par le biais de comparaison d'unités statistiques isolées les unes des autres.
Plus largement, en favorisant une prise de conscience par rapport à l'enjeu spatial des intervention publiques, et en facilitant les études à ce sujet, HyperCarte promeut l'intégration de la dimension spatiale dans le débats entourant les problématiques d'aménagement et de développement.
Pour un même phénomène, il est donc possible d'envisager de multiples représentations cartographiques. Néanmoins, la méthodologie doit permettre d'effectuer un travail en amont afin de guider les utilisateurs dans leur démarche et de concentrer voire de limiter leur champs d'investigation à certaines représentations cartographiques en fonction de différents critères tels que l'origine géographique, le niveau d'expertise ou le contexte d'utilisation. Ces différents critères étant évolutifs, la méthodologie et l'outil la supportant devront être évolutifs.
La force de l'impact d'une représentation cartographique nécessite à la fois un contrôle permettant de valider les productions de cartes et également un volet explicatif de la méthodologie permettant une interprétation cohérente des résultats obtenus.
Outil de vulgarisation scientifique, HyperCarte peut aussi remplir une mission didactique essentielle, en permettant dans le cadre d'enseignements secondaires ou universitaires d'engager cartographiques une discussion sur le sens et la portée des représentations cartographiques.
Enfin, l'aide en ligne accompagnant l'application constituera un « manuel d'analyse spatiale » pour ceux qui veulent comprendre les fondements théoriques des méthodes employées.
Il existe une infinité des représentations cartographiques d'un même phénomène. A la différence d'un atlas papier, une HyperCarte d'un phénomène ne privilégie pas une solution particulière mais permet à l'utilisateur de choisir celle(s) qui correspond(ent) le mieux à sa problématique ou ses hypothèses.
Le nombre de cartes possibles étant virtuellement infini, il est impossible d'opter pour une solution classique de stockage d'images indexées dans une base de données. Les cartes doivent être générées de façon interactive à la demande, avec un délai de réponse le plus rapide possible. Ceci pose des problèmes d'optimisation du calcul lui-même et une réflexion sur les pré-calculs ou les stockages d'information faisant l'objet d'un flux de demande récurrent.
L'exécution de ces calculs qui sont de grand consommateur de ressources CPU et de mémoire, requière l'utilisation de machine parallèle. Cependant, ce type d'architecture n'est pas accessible facilement. L'objectif est donc d'offrir un mode de calcul distant via le WEB. Pour réduire les temps de latence au niveau du calcul, une politique de gestion de cache mémoire sera mise en place.
$Revision: 742 $ on $Date: 2013-10-09 18:22:03 +0200 (Wed, 09 Oct 2013) $ by $Author: blerubrus $